Powering Up with Farm Experts
Les agriculteur.trice.s à la rescousse des scientifiques
Origin Story: What Is Climate Modeling?
A climatologist is a scientist who studies climate change. A climate modeler is a climatologist who wants to learn what will happen to Earth’s climate in the future. To do it, they need a supercomputer and a lot of data: information on temperature, humidity, and much more. Using math, coding, physics, and an understanding of Earth’s processes, they build working models of Earth in computer software and run experiments to see how climate will change.
Planning for the Future: Talking to the Experts on the Ground: Farmers!
A farmer watches as a storm passes over his field. Usually, he would be glad for the rain after weeks of drought. But he knows when it all comes down like this, his fields will be left waterlogged for days, preventing him from harvesting. Chances are the seeds he planted recently will be washed out too. In a changing climate, a Maritime farmer has to be prepared for anything.
Dr. Bernard Soubry is a climate scientist who used to be a Maritime farmer. He returned to research when he saw how farmers, and our food, are being impacted by increased flooding, droughts, and wind brought on by climate change.
He asked a very important question: can we combine climate modelling with farmers' local expert knowledge to better understand how climate change impacts our food systems? Climate models tend to be accurate, but on a really big scale and over a long period of time. Farmers know exactly what is happening on a local level. This combination could help improve how we plan for a changing climate. So, he contacted some of his farmer friends, and they reached out to friends of theirs, and before long, Dr. Soubry had lots of farmers across the Maritimes to talk to.
"We should call it climate chaos," said a Nova Scotia farmer about the weather.
"We seem to get caught in the longer cycles of wet or dry," said another.
To Dr. Soubry, it was clear; the farmers' observations matched the models but were way more specific, focusing on direct impacts to them, their farm, and our food. If we asked farmers for their input on climate action plans, they would have a lot of detailed and valuable expertise to bring to the table!
A council gathers. Representatives from across the Maritimes come together to answer the question: how do we plan and prepare for climate change? Stakeholders such as policymakers, scientists, and members of the Mi’kmaw Band Council are here. So are the farmers. This is the future of climate policymaking.
Try This at Home: New Perspectives
Dr. Soubry’s work is all about including many perspectives. Different people approach a problem with different needs, solutions, and priorities. Next time you have a decision to make, ask a few different people what they would do. Do their perspectives help you see the problem in another way? Does their input help you make a better decision?
Climate Action: Working Together
We are all part of the food system, and as people who eat food, we all need our food systems to adapt to climate change. So, what can we do? Well, Dr. Bernard Soubry had some great suggestions.
He is quick to remind us that as consumers, we are a part of the food system. Our consumer choices matter; we can buy local food, pay a fair price for it, or get a CSA (a share in a farm, where you pay money upfront and then receive a weekly basket of food). We need to listen to farmers’ needs and help amplify their voices. For instance, join a group advocating for better climate adaptation policy. If you live in a rural area, your MP (member of parliament) or MLA (member of the legislative assembly) was likely partially elected by farmers and people whose livelihoods rely on them. Call and ask them what their plan is to adapt for climate change. The most important thing, Dr. Soubry says, is to join forces with other people to advocate for a just future. Not only should we push for tasty food grown by people making a good livelihood, but we also want to ensure these choices help preserve our soil and planet.
Meet Our Local Science Hero:
Dr. Bernard Soubry is a climate social scientist.
How did your interest in food systems and climate change come about?
The story is a long one, with twists and turns and ins and outs. In the end, he boils it down to this: “I like food, I like eating. Anyone who likes food and eating is, at some point, ‘Where does this stuff come from? How can I get some?’.”
What is your favourite part of being a scientist?
“Getting paid to read books!”
If you could share one call to action with Canadian youth, what would you say?
“Call the office of the minister for Agriculture and ask where the plan is to adapt the food system to climate change. More specifically, ask for cover crop subsidy, but only if you want extra credit.”
Credit
This Science Spotlight was written based on the ongoing work of Dr. Soubry, as well as Soubry, Bernard. 2017. “Comparing Farmer Observations and Modelled Projections of Climate Change in the Canadian Maritimes.” Environmental Change Institute, School of Geography and Environment, University of Oxford. 1-28. http://dx.doi.org/10.2139/ssrn.3035172.
Histoire de la genèse : Qu’est-ce que la modélisation du climat ?
Un.e climatologue est un.e scientifique qui étudie le changement climatique. Un.e modélisateur.trice en climatologie est un.e climatologue qui veut savoir ce qui va arriver au climat de la Terre dans le futur. Pour ce faire, il/elle a besoin d’un super ordinateur et de beaucoup de données dont des informations sur la température, l’humidité et bien plus encore. En ayant recours aux maths, à la programmation et à la physique, et en comprenant comment la Terre fonctionne, il/elle crée des modèles fonctionnels de la Terre à l’aide de logiciels informatiques et fait des expériences pour voir comment le climat va changer.
Planifier le futur : On parle aux spécialistes sur le terrain : les agriculteur.trice.s !
Un agriculteur voit une tempête balayer son champ. D’habitude, il se réjouirait de la pluie après des semaines de sècheresse. Mais il sait que quand ça tombe comme ça, ses terres vont se retrouver complètement détrempées pendant des jours, et il ne pourra pas procéder à la récolte. Il est aussi probable que les graines qu’il a semées récemment seront emportées par l’eau. Dans un contexte de changement climatique, un.e agriculteur.trice des Maritimes doit se préparer à toute éventualité.
Bernard Soubry est un climatologue qui a été agriculteur par le passé. Il est retourné à la recherche quand il a constaté comment les agriculteur.trice.s et notre alimentation étaient affectés par l’augmentation des épisodes d’inondation, de sècheresse et de forts vents résultant du changement climatique.
Il a posé une question très importante : « Est-il possible de combiner la modélisation du climat au savoir expert local des agriculteur.trice.s pour mieux comprendre l’impact du changement climatique sur nos systèmes alimentaires ? » Les modèles climatiques ont tendance à être exacts, mais à très grande échelle et sur une longue période de temps. Les agriculteur.trice.s savent exactement ce qu’il se passe au niveau local. Combiner les deux pourrait aider à améliorer la manière dont nous nous préparons au changement climatique. Alors, il a communiqué avec certain.e.s de ses ami.e.s agriculteur.trice.s qui, à leur tour, ont parlé à leurs ami.e.s, et, rapidement, M. Soubry s’est retrouvé avec beaucoup d’agriculteur.trice.s de partout dans les Maritimes avec qui discuter.
« Nous devrions appeler cela le chaos climatique » a déclaré un agriculteur de Nouvelle-Écosse, à propos de la météo.
« Il semble que nous soyons pris.e.s dans de plus longs cycles de pluie ou de sécheresse » a déclaré un autre.
Pour monsieur Soubry, c’était clair. Les observations des agriculteur.trice.s correspondaient aux modèles mais étaient bien plus spécifiques, se concentrant sur les impacts directs sur eux/elles, leur ferme et notre alimentation. Si nous demandions aux agriculteur.trices leur avis sur des plans pour agir en faveur du climat, ils/elles auraient une précieuse expertise à partager, avec beaucoup de détails !
Un conseil se réunit. Des représentant.e.s de partout dans les Maritimes se rencontrent pour répondre à la question : comment pouvons-nous nous préparer et élaborer des plans pour lutter contre le changement climatique ? Les parties prenantes, comme des responsables de l’élaboration des politiques, des scientifiques et des membres du conseil de bande Mi’kmaw, sont présent.e.s. Les agriculteur.trice.s également. Voilà à quoi devrait ressembler l’élaboration de politiques en matière de changement climatique dans le futur.
Essayez ça chez vous : De nouvelles perspectives
Le travail de Bernard Soubry consiste essentiellement à inclure de nombreuses perspectives différentes. Des personnes différentes approchent un problème avec des besoins, des solutions et des priorités différents. La prochaine fois que vous aurez une décision à prendre, demandez à plusieurs personnes différentes ce qu’elles feraient. Leurs perspectives vous aident-elles à voir le problème d’une autre manière ? Leurs avis vous aident-il à prendre une meilleure décision ?
Action pour le climat : Travailler ensemble
Nous faisons tous et toutes partie du système alimentaire, et comme nous consommons de la nourriture, nous avons tous et toutes besoin que nos systèmes alimentaires s’adaptent au changement climatique. Alors, que pouvons-nous faire ? Eh bien, Bernard Soubry a fait part de quelques très bonnes suggestions.
Il n’hésite pas à nous rappeler qu’en tant que consommateur.trice.s, nous faisons partie du système alimentaire. Les choix que nous faisons à ce titre importent. Nous pouvons acheter de la nourriture locale, payer un prix équitable pour cela, ou nous engager dans l’agriculture soutenue par la communauté (ASC) (ce qui revient à avoir une part dans une ferme, à laquelle vous versez de l’argent à l’avance, pour recevoir ensuite chaque semaine un panier de nourriture). Il nous faut nous intéresser aux besoins des agriculteur.trice.s et les aider à faire entendre leur voix. Par exemple, vous pouvez vous joindre à un groupe qui milite pour une meilleure politique d’adaptation au climat. Si vous vivez en milieu rural, il est probable que vos député.e.s (membres de la Chambre des communes ou membres de l’Assemblée législative) aient été élu.e.s en partie par des agriculteur.trices et par des gens dont les moyens de subsistance en dépendent. Téléphonez-leur et demandez-leur quel est leur plan pour s’adapter au changement climatique. Pour Monsieur Soubry, la chose la plus importante, c’est de joindre nos forces à celles d’autres personnes pour militer en faveur d’un futur juste. Non seulement nous devrions insister pour que des aliments savoureux soient cultivés par des gens gagnant bien leur vie, mais nous voulons aussi faire en sorte que ces choix aident à préserver notre sol et notre planète.
Rencontrez notre héros scientifique local :
Bernard Soubry est un scientifique social spécialisé dans le climat.
Comment est né votre intérêt pour les systèmes alimentaires et le changement climatique ?
C’est une longue histoire, avec des tours et des détours, et des rebondissements. Ce qu’il finit par résumer ainsi : « J’aime la nourriture, j’aime manger. Toutes celles et tous ceux qui aiment la nourriture et qui aiment manger, à un moment donné, doivent se demander : « D’où vient ce truc ? Comment est-ce que je peux en avoir ? »
Qu’est-ce que vous préférez dans le fait d’être scientifique ?
« Être payé pour lire des livres ! »
Si vous pouviez lancer à la jeunesse canadienne un seul appel à l’action, quel serait-il ?
« Appelez le bureau de la ministre de l’Agriculture, et demandez-lui où est son plan pour adapter le système alimentaire au changement climatique. Plus spécifiquement, demandez des subventions pour les cultures de couverture, mais seulement si vous voulez des points en plus. »
Contribution
Ce guide « Pleins feux sur la science » a été écrit sur la base du travail en cours de M. Soubry, ainsi que sur son article Soubry, Bernard. « Comparing Farmer Observations and Modelled Projections of Climate Change in the Canadian Maritimes. » Traduction libre : [Comparaison des observations des agriculteur.trice.s avec des projections modélisées du changement climatique dans les Maritimes au Canada.] Environmental Change Institute, School of Geography and Environment, University of Oxford. 2017, 1-28. http://dx.doi.org/10.2139/ssrn.3035172.